Au départ il y a un homme, également créateur et finalement patron dans l’âme !
Il fait quelques études…
C’est bien sûr de Bernard Bensaid que l’on parle ici, un homme dont le cursus universitaire est d’une part une surprise et d’autre part un genre d’exploit… D’abord Ingénieur Polytechnicien puis Docteur es Sciences économiques, il est également diplômé de l’ENSAE (Ecole Nationale de la Statistique et de l’Administration Economique) Titulaire d’un DEA en sciences économiques et d’un autre en mathématiques… Il aurait pu s’arrêter là mais il a juste validé tout ça dans une carrière d’enseignant en devenant Professeur des Universités et donc professeur agrégé… Reconnu pour ses recherches dans le domaine de l’économie et notamment par une thèse sur les mécanismes d’incitation, Bernard Bensaid sera couronné à 35 ans par le Prix Gaétan Pirou et le Prix du plus Jeune Economiste. Depuis l’aube des années 2000 et pour la seconde partie de sa carrière, l’homme choisit de mettre ses connaissances au service de sa propre entreprise. Il se lance dans les affaires.
Mais la vraie base de la réussite, c’est sa personnalité
Les débats spécieux sur l’ascenseur social ne sont pas de son fait. Car il n’y a pas besoin de discuter et de lancer des théories quand on est né avec sa propre vision de l’humain. Des valeurs attachées à sa personne, qui ne s’apprennent pas à l’école. Bernard Bensaid a pour principe de mettre les relations humaines au centre de tous ses projets professionnels, car pour lui la réussite d’une entreprise passe par la mise en place des bonnes personnes au bon endroit, le fait de relier les services et les personnes en fonction de leurs profils et de leurs aspirations et surtout, pour le dirigeant de rester à l’écoute des attentes de ses collaborateurs.
C’est d’ailleurs pour cela qu’il se décrit volontiers lui-même comme un ingénieur social, comme si ses compétences intellectuelles techniques devaient passer après ses aspirations à la promotion des talents, à la découverte des personnalités et à l’envie de créer la cohésion partout où il passe … pour mettre en œuvre ses envies dans le domaine social et aussi pour aider à la réussite des affaires elles-mêmes, Bernard Bensaid est un homme qui a très vite mis les nouvelles technologies au sommet des priorités pour le développement de ses affaires.
Aussi bizarre que cela puisse paraître, le virtuel, le numérique, le digital, tout l’immatériel positionné dans la cloud se met au service de l’humain pour le faire évoluer et faire émerger ses meilleures qualités. C’est pour cela que le groupe et toutes ses branches sont équipés de structures Internet efficaces et que le digital est aujourd’hui un outil incontournable pour que les collaborateurs puissent interagir, alléger les tâches et améliorer le déroulement du travail.
Les avancées les plus récentes dans le domaine digital ont trouvé nombre d’applications qui facilite la vie des personnes pour se retrouver, géolocaliser des services, connaître des situations spécifiques… Ces applications vont aujourd’hui se multiplier dans tous les domaines et sont en train de prendre tellement d’avance qu’elles vont bientôt faire passer l’ordinateur au second plan. Les applications sur smartphones ou tablettes sont particulièrement efficaces pour les équipes mobiles et l’on pense ici tout spécialement aux personnes agissant dans les services d’aides à domicile du groupe doctocare.
C’est une chose que Bernard Bensaid a bien compris et sur laquelle il a pris de l’avance par rapport à ses concurrents ou autres entreprises de même nature. Dans tous les domaines où il s’est impliqué, le digital est utilisé pour le service de ses clients ; Toutes les activités disposent de services sur le web pour un accès en temps réel aux informations. Si l’on choisit de s’intéresser par exemple au secteur immobilier, le groupe Directgestion a créé pour chaque propriétaire bailleurs en gestion, un espace personnalisé en ligne. Cet espace internet permet au propriétaire d’accéder à la situation de son compte et à l’évolution de sa situation concernant la gestion de ses biens et tout ça, en temps réel.
Du démarrage de l’immobilier en 2000 à l’arrivée dans l’hôtellerie en 2010
Après la gestion locative, l’immobilier est toujours à l’honneur avec la nouvelle activité plus patrimoniale, qui permet la mise en place d’une foncière généraliste permettant d’ouvrir la gestion d’immeubles et de locaux à l’immobilier professionnel, s’intéressant aux commerces et aux bureaux. Cette évolution implique de réunir les activités dans un groupe, DocteGestio. Une des raisons de la création du groupe est l’émergence de l’hôtellerie, encore une nouvelle corde à l’arc déjà bien tendu de l’homme-orchestre ! Hôtels et résidences sont acquis dans le cadre de reprise et exploités pour un nouveau développement. Ce sont maintenant des chiffres d’affaires impliquant des millions d’euros qui résultent de toutes les branches d’activité du groupe : immobilier et hôtellerie et, dorénavant, le secteur de la santé et du médico-social. Près de 100 établissements sont aujourd’hui exploités en France métropolitaine et dans les DOM TOM. Objectif 200 unités dans 10 ans et surtout, un parc hôtelier français et indépendant…
L’hôtellerie a quelque part été le lien pour arriver sur le secteur de la santé, avec la reprise de la station thermale de Plombières, dans les Vosges et de l’un des fleurons de l’hôtellerie historique, le Grand hôtel de Plombières.
L’investissement du groupe à Plombières les Bains, une étape intermédiaire vers la santé, mais un coup de maître pour le tourisme thermal
« La Ville aux mille balcons » (c’est le deuxième nom de Plombières-les Bains), est une station thermale reconnue dont les sources d’eaux chaudes sont particulièrement bienfaisantes. Les 27 sources de la commune émergent du sol à une température de 57 à 84 degrés et sont réputées pour traiter les rhumatismes et les affections digestives. C’est aux Romains que l’on doit la découverte de ces sources, dont on dit aussi qu’elles procurent une relaxation très efficace. Les légions Romaines, en stationnement sur les lieux, n’hésitent pas à investir la ville pour la transformer en station Thermale, avec l’objectif principal de soigner leurs blessés. Un grand saut en avant dans l’histoire nous amène en 1860, date à laquelle le Grand Hôtel sera construit, avec Les Thermes Napoléon, appelé ainsi pour la référence à Napoléon III, qui est l’initiateur du développement de la station thermale. Les constructions sont tellement remarquables qu’elles vont attirer l’attention des monuments historiques, au titre desquels elles sont classées, en avril 2001. La station avait besoin d’un petit coup de jeune et l’acquisition par le groupe de Bernard Bensaid est tombée à point nommé, pour développer le nombre de curistes accueillis (plus de 3500 par an) et diversifier la clientèle sur la balnéothérapie.
Et comme l’opération Plombières les Bains est positive, cap sur Vittel, avec le rachat de l’Hôtel d’Angleterre
Le marathon hôtelier continue mais sur la lancée de la thématique thermale que Vittel devient un centre d’intérêt pour Bernard Bensaid, dont les activités se sont déjà implantées dans les Vosges… C’est encore une station thermale mais cette fois-ci on parle d’une ville dont la notoriété est déjà très étendue, du fait de la commercialisation de l’eau éponyme. Egalement ville touristique, le lieu concentre donc plusieurs éléments de la stratégie de développement hôtelier du groupe : le produit est bien positionné auprès d’un large public et l’aspect thermal entre dans les vues des dirigeants. Il s’agit en effet d’une offre touristique développant une thématique particulière, attractive, établie sur des produits thermaux et hôteliers de qualité, avec un gros potentiel de développement : pile dans la cible !!! Quand Bernard Bensaid a amorcé son incursion dans le domaine hôtelier, il s’est d’abord intéressé à des rachats d’hôtels appartenant à de grands groupes spécialisés. Avec la diversification des types d’hôtels et de résidences, la structure support s’est organisée sous l’enseigne Popinns, filiale de DocteGestio. Popinns a su mettre en place une offre diverse, tant en termes d’étoiles que de thématique et de prix. Il s’agit cette fois-ci de se colleter avec un hôtel de haut niveau, revendu dans le cadre d’une action judiciaire, un établissement dont l’exploitation comporte des ramifications dans le domaine sanitaire et des implications de l’ordre de l’administration territoriale. Un réel enjeu que le groupe se sent prêt à relever ! DocteGestio ne sera pas seul en lices pour l’acquisition de l’hôtel d’Angleterre, mais c’est pourtant ce groupe qui sera retenu pour la reprise. C’est une opportunité pour Bernard Bensaid, qui a comme toujours anticipé l’avenir du produit. En effet, la marque Popinns est déjà propriétaire de trois établissements dans les Vosges et l’idée est bien sûr d’arriver à mettre sur le marché une offre globale, pour pouvoir travailler en synergie et ainsi appliquer la fameuse méthode Bensaid de la mutualisation des outils et abaisser les coûts de production pour transformer un établissement un peu en jachère en un hôtel rentable. Investissements divers, rénovation des lieux, création d’une offre commerciale plus « sexy », c’est le dossier qui est maintenant posé sur la table du groupe… La fabrication d’un séjour packagé Thermalisme et hôtel sera l’un des premiers chantiers abordés au moment de la reprise.
Avec un pied bien planté sur le territoire de Plombières les Bains, la pose du 2ème pied à Vittel constitue un pas très positif dans le monde du tourisme thermal. L’exploitation de lieux de même nature permet enfin la mutualisation des outils, des services et de la promotion, chères au cœur du dirigeant du groupe. Une fois de plus le digital va jouer son rôle d’informateur et de coordinateur, pour assurer visibilité et notoriété à l’hôtel d’Angleterre et le faire connaître à un public pas encore touché jusque-là. D’autant que le produit ayant beaucoup évolué, l’intérêt va grandissant…