Emergenza
Si monter un groupe de musique reste (relativement) simple, le développer est une toute autre affaire. Une fois le réseau de connaissances mobilisé, le monde extérieur s’ouvre au groupe et il faut se faire connaître par un public non averti. Le problème est que la concurrence est rude à cette échelle. Chaque jour, tout le monde est inondé de propositions de pages sur Facebook, de recommandations sur Youtube ou de pubs sur Google, difficile de se faire remarquer dans ces conditions, sachant que des centaines de groupes essaient de se démarquer, mais alors comment procéder ?
Il est déjà très important de savoir utiliser les réseaux disponibles sur le net et les nouvelles technologies. Facebook, Youtube, Soundcloud, Deezer, Spotify, Twitter sont les moyens les plus directs pour toucher les gens. C’est vital pour un groupe d’être actif sur les réseaux.
En parallèle, il faut être productif, afin d’avoir de la matière pour alimenter les différents profils créés sur les plateformes de relai.
Evidemment, il est plus difficile pour un groupe amateur d’enregistrer les morceaux dans des conditions optimales, mais cela n’est pas impossible. Tout d’abord, les home studio fleurissent et sont très accessibles, tout comme les étudiants des écoles de son. Ceux-ci seront ravis d’accueillir dans les locaux des écoles les groupes souhaitant enregistrer puis mixer leurs morceaux. Pour les visuels, et principalement les clips, essentiels pour se distinguer à notre époque, c’est un peu le même principe. En effet, si acheter du matériel photo/vidéo de qualité est impensable, au début en tout cas, nombre sont les photographes et vidéastes en formation avides d’expériences, et rien de mieux que le tournage d’un clip pour cela. Il est donc conseillé de se balader sur les groupes d’étudiants de ce domaine sur Internet pour trouver son bonheur et obtenir un rendu souvent très qualitatif.
Certaines plateformes permettent également aux groupes de gagner en visibilité et leur proposent un accompagnement, avec des conseils de professionnels, du suivi régulier et parfois des aides en programmation, on peut prendre notamment l’exemple du Combo 95.
Enfin, monter sur scène reste la meilleure des solutions pour se faire remarquer. Pour cela, partager des plateaux avec d’autres groupes émergents est envisageable et souvent très accessible. Jouer dans des cafés, des bars, des restaurants est également un vrai test, face à un public souvent distrait mais rarement insensible.
Les tremplins restent certainement la voie la plus simple et la plus efficace pour rencontrer le public et des professionnels. En région parisienne il y en a un nombre impressionnant et de tous les styles.
Le plus grand et le plus connu reste le festival Emergenza, plus important festival pour groupes amateurs au monde. Il suffit de s’inscrire (gratuitement) pour jouer, et plus les tours passent (le public vote pour qualifier les groupes), plus les salles sont importantes. Le tremplin travaille par exemple avec le Backstage O’Sullivans, la Boule Noire, le New Morning, la Maroquinerie ou encore le Bataclan dans le cadre de soirées où les groupes partagent un backline commun et profitent des conditions techniques de très haute qualité de ces salles de spectacle.
En conclusion, il est donc conseillé de cumuler tous ces axes de progression afin de se développer au maximum et de faire profiter de son talent à un public croissant. Qu’attendez-vous ?